Depuis toujours, parmi le peloton de la queue, Madagascar remonte en grade et se trouve au 108ème rang. Certainement, on est encore loin, très loin des Top 10, comme c’est le cas des grandes équipes mondialistes de l’Amérique Latine ou d’Europe occidentale mais le fait de quitter le bas-fond illustre déjà un progrès notable. Un petit rappel. En 2016, Madagascar fut parmi les tout premiers qualifiés pour la Finale de la CAN 2019. En Egypte, les Barea ont carrément survolé les matches éliminatoires au stade d’Alexandrie. Ils terminèrent premiers dans le Groupe B en battant le Burundi par un but à zéro, en tenant en échec la Guinée, une des favorites de la CAN 2019, par 2 buts partout et surtout en battant par 6 buts à 4 les géants des « Super Eagles » du Nigeria à l’issue de la séance des tirs au but. Ce fut une grosse surprise ! La presse internationale n’hésitait pas à attribuer aux Barea le qualificatif de « révélation » de la CAN. Seulement, face la Tunisie, le Onze national malagasy dut se rendre à l’évidence qu’il reste encore beaucoup à faire en s’inclinant par 3 buts à zéro. De retour au pays, les Barea ont été accueillis royalement par toute une population entièrement fière de leur exploit. D’Ivato à Mahamasina, le tout Antananarivo en délire de joie et de reconnaissance les reçoit. De mémoire d’homme, il n’y avait eu autant d’engouement général de ce genre dans la ville des mille. Personnellement, je garde intact en mémoire l’accueil que la population tananarivienne avait réservé aux trois députés, l’écrivain Rabemananjara Jacques, le Docteur Joseph Ravoahangy-Andrianavalona et le Docteur Raseta, de retour en exil en 1960. A leur descente d’avion à Arivonimamo, ils étaient reçus en héros. Cependant, la foule de ce samedi le dépasse de loin en nombre et en ferveur.
Phénoménal, Nicolas Dupuis et ses poulains ont été accueillis solennellement et fiévreusement par toute une foule en délire.